• Le XIXe siècle

    Les derniers seigneurs de Durban

     

    En 1793, Gabriel Auguste la Treilles-Gléon-Durban, né en 1781, a douze ans à la mort de son père , Jean Hercule Joseph Xavier de la Treilles de Fozières, Marquis de Gléon.

    Les biens de la famille sont partagés et tirés au sort par un acte du 7 Germinal An VI.

    Le tirage au sort lui attribue le lot D dit de Durban, qui se compose comme suit :
    - Le château de Durban, maison de maître et dépendances
    - Les terres alentour (aujourd’hui Condamines)
    - Tènement de Matoumègne
    - Un jardin avec maison de jardinier à « l’aïgo Caut »
    - Le domaine à « La Bruyère » avec terres et bâtiments
    - Une maison dans le village de Marcorignan.

    Il se marie le 17 Messidor  de l’An X avec Emilie Julien Largardiole et ils déclarent être domiciliés à Narbonne.

    En 1808, il est nommé Maire de Durban à la place de François Fabre qui est rétrogradé adjoint.

    En 1812, il est nommé par l’Assemblée Cantonale au Collège électoral du Département, avec Pailhoux de Cascastel et Montredon de Caraguilhes.

    Le 24 avril 1815, il démissionne de son pose de Maire, en faveur de François Fabre. Le prétexte de cette démission est le changement de domicile. En fait, il semble plus probable que c’est afin de ne pas être compromis par une nomination impériale lors du retour des Bourbon.

    En 1811-1812, il vend une grosse partie des terres de Durban : la Faratge, La Bruyère, Matoumègne, environ 150 hectares à diverses personnes, tous habitants Durban, pour environ 10 000 francs.

    Le 27 août 1816, il achète à son frère le domaine de Gléon pour  54 000 francs.

    Le 17 février 1819, il partage et vend ce qui reste du domaine de Villemajou.

    De 1824 à 1825, il est Maire de Narbonne, puis Sous-Préfet de l’Aude, à Narbonne, jusqu’au 22 août 1830, où il est destitué.

    C’est à cette époque qu’il commence à avoir des problèmes avec la population de Villesèque qui va déboucher sur le drame du 12 novembre 1830, à la « combe de las Aglos », où il fut assassiné avec son fils Gonzague à la suite de disputes et procès au sujet de coupes de bois et détériorations faites au domaine de Gléon par les habitants de Villesèque.

    Les héritiers, Charlotte et Henry, derniers descendants se partagèrent l’héritage et après paiement des créances, le domaine de Gléon fut vendu en 1861.

    Le 22 mas 1873, Henry de Gléon vend à Paul Combes, de Durban, le château et diverses pièces alentour pour la somme de 700 francs.

    Monsieur Paul Combes, ne pouvant faire face à des impôts trop élevés abandonna le château après en avoir détruit une partie. Il le laissa à un militaire espagnol qui y habita quelques temps dans une seule pièce non démolie.

    Le château devint domaine public et comme tel, fut considéré comme carrière de pierres.