• Le XVIIIe siècle

    Les seigneurs de Durban sous la révolution

    Le 5 juillet 1785

    Joseph de Gléon, Baron de Durban, Vicomte de Perillos, qui administre d’une poigne de fer du haut de son château le village depuis 70 ans, meurt sans enfant.

    Il a pour uniques héritiers ses neveux : Louise Charlotte , Céleste de Gléon-Durban, fille de son frère Jean-Baptiste et Jean, Hercule Joseph  Xavier de la Treilles, fils de sa sœur Marie-Thérèse.

    Mariés par dispense papale le 6 octobre 1775 sous prétexte de ne pas disperser le patrimoine, ils sont domiciliés à Narbonne dans la Cité, îlot Sainte Barbe,  qui leur appartient.

    Le château de Durban reste inoccupé, les intérêts du Seigneur sont aux mains d’un baïle et d’un juge.

    Le 14 juillet 1789

    Le château appartient donc  à Jean Hercule Joseph Xavier de la Treilles de Fozières, Marquis de Gléon.

    Domicilié à Narbonne, il a 53 ans et derrière lui une longue carrière de militaire, avec apparemment une certaine complaisance pour les idées révolutionnaires puisqu’il  parade à la tête de ses 400 dragons le 13 juillet 1790, veille de la Fête de la Fédération, en compagnie des Grenadiers rouges de Monsieur Revial à la grande satisfaction des badauds narbonnais.

    Il reçut, le 15 février 1793 (An II de la République) une récompense nationale ainsi libellée :

    « AU NOM DE LA REPUBLIQUE

    LE CONSEIL PROVISOIRE EXECUTIF

    A TOUS PRESENTS ET A VENIR SALUT !

    Vu par nous le décret de l’Assemblée nationale
    En date du 4 février mil sept cent quatre vingt treize,
    L’an II de la République, par lequel il est accordé à
    Jean Hercule Joseph Xavier de la Treilles-Gléon,
    Une pension annuelle et viagère de trois mille deux cent
    Soixante quinze livres payables sur le Trésor Public,
    Pour récompense de quarante deux mois, de services
    Effectifs pendant lesquels il a fait deux campagnes qu’il
    a finies le dernier février 1791 avec le grade de
    Maréchal des Camps. »

    Malheureusement, il ne put guère en profiter puisqu’il décéda peu de temps après (22 Floréal An II).

    Il laissait cinq enfants, dont Gabriel Auguste, plus tard Marquis de Gléon.