• Origines de la famille

    Le sobriquet d’Ibère que ses membres ont longtemps gardé dans la ligne directe, depuis le premier seigneur de Durban, au début du XIe siècle, indique que la famille vient d’Espagne.

    Dans le courant du VIIIe siècle, les barbares Francs chassant les Sarrazins vers l’Espagne avaient fait de la Corbière un véritable désert d’hommes.

    C’était entre le royaume Franc et l’Espagne un véritable « no man’s land », une terre sans hommes, dont tous les habitants avaient été tués ou s’étaient enfuis.

    Rien ne subsistait des Etablissements Gallo-romains ou Wisigothiques d’avant la conquête franque. Les Mérovingiens avaient été une catastrophe pour la Corbière.

    C’est au IXe siècle que Charlemagne voulant peupler cette région frontalière prit des mesures pour revaloriser ces terres abandonnées et, sous le nom « d’aprision » décréta que toute personne qui s’installerait, travaillerait et vivrait sur cette terre délaissée recevrait des titres de propriété.

    En ces temps où le chef Arabe Tarik appelé au secours par les héritiers du roi Wittizia en guerre contre les troupes du roi Roderic, débarque à Gibraltar (Djebel Tarik, la montagne de Tarik), avec trente ou quarante mille cavaliers et conquit la totalité de l’Espagne, celles que l’on appelle maintenant  « les personnes déplacées » étaient nombreuses dans le Midi.

    Les Espagnols, ne voulaient pas ou ne pouvaient pas rentrer chez eux en raison de la présence des Sarrazins. Nombre d’entre eux profitèrent de la possibilité de s’installer dans ces terres nouvelles. Utilisant parfois des ruines, ils créèrent de petites communautés dans des endroits propices (notamment pour l’eau), dont les maisons resserrées étaient protégées par de petites défenses naturelles comme les coteaux ou les rochers.

    Les traces laissées par un long procès précisent même l’installation à Fontjoncouse d’un officier espagnol, Jean et de quelques soldats avec leur famille et un prêtre.

    Peu à peu la Corbière se peupla de petites communautés (lien texte toponymie + carte d’hagiotoponymie) tandis que quelques modestes monastères crées à cette époque, contribuaient à la mise en valeur des terrains.

    Au cours des générations, les chefs de ces groupes en arrivèrent à créer des familles dominantes qui firent naître cette quantité de petits seigneurs que l’on trouve dans les textes du Xe siècle.

    Il est à peu près certain que Guillaume l’Ibère s’est installé dans ces conditions.

    Comme d’autres villages des Corbières, le nouveau village s’installe s’installa sur la colline tandis qu’à son sommet un donjon entouré d’une enceinte de protection servait éventuellement de refuge aux habitants, esquisse d’un futur château.

    En effet, il n’est plus question de s’installer dans les plaines comme à l’époque de l’occupation Romaine ou du royaume Wisigoth.