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comité de sauvagarde du vieux Durban

Le château - Descriptif

Le château, tel que nous le voyons aujourd’hui a subi de nombreuses transformations au fil des siècles.

Une étude archéologique  réalisée en 2007 distingue cinq grandes  phases de construction.

plan

Première phase : XIe, XIIe siècles
Il ne subsiste aucune trace visible de l’existence d’un édifice castral primitif, il est  seulement mentionné dans des textes.

Deuxième phase : XIIIe,  XIVe, XVe siècles
Au XIIIe siècle, le château comprend un grand bâtiment rectangulaire, dans la partie nord-est du site, prolongé par une courtine à l’est. La tour ronde  date de la même période.
Ces édifices se caractérisent par des murs épais liés au mortier de chaux blanc,  aux beaux parements de moellons  équarris, de calcaire ocre et de grès rose, avec une recherche de polychromie.

La particularité du château de Durban est la présence d’une tour-salle en lieu et place du traditionnel donjon. Il s’agit d’un vaste édifice rectangulaire (17,40m x 7,30m), haut et massif, implanté sur la falaise qui surplombe le village. Le bâtiment est composé d’un unique niveau de plain-pied, éclairé d’une série de baies géminées. Il était couvert d’une toiture en lauses cachée sur deux côtés par un mur sans doute déjà crénelé qui lui donne l’allure d’une tour. Aucune cheminée n’est attestée pour cette période médiévale, ni aucun autre élément de confort. On pénètre dans cette salle par une entrée à l’ouest.

Ce type de grande salle ou aula que l’on ne rencontre que dans les châteaux d’un certain rang, est imité des palais princiers. Il est traditionnellement réservé à l’hommage, à l’apparat et symbolise le pouvoir. L’intérêt tout particulier de cette grande salle est sa rareté en Languedoc. Son existence et son ampleur traduisent la puissance politique et financière qui devait être celle des seigneurs de Durban au XIIIe siècle.

On ignore où se trouvait le logis seigneurial proprement dit, il était peut-être accolé contre la face interne de la courtine orientale, même si aucune trace n’a pu être trouvée.

Excepté le crénelage de la tour-salle, les parties médiévales conservées ne possèdent aucun élément de défense tel que des archères ou des mâchicoulis.
La tour ronde, a un accès unique, au rez-de-chaussée. Elle présente les mêmes moellons équarris  de couleur ocre que la tour-salle. Aucune trace d’escalier n’est visible à l’intérieur. La tour semble avoir comporté deux niveaux, un cul de basse-fosse probablement voûté à l’origine au niveau inférieur et un second niveau dans la partie haute.

Troisième phase : fin XVe-XVIe siècle
L’aula est divisée  par un plancher, l’édifice est rehaussé et couvert d’une charpente sur arcs diaphragmes. Des croisées sont percées qui éclairent les deux niveaux de bâtiment. La qualité de ces baies aux multiples moulures et culots armoriés indique qu’il s’agit toujours d’un espace privilégié mêlant pièces d’apparat et résidence seigneuriale. L’aménagement d’un escalier au centre de la façade sud pourrait appartenir à cette phase. L’édifice conserve son allure de tour, couronnée d’un crénelage au nord et à l’est.

Quatrième phase : XVIIe-XVIIIe siècles
Le château subit de profondes modifications. L’espace résidentiel s’étend aux dépens de la fonction militaire. Un logis est construit à l’ouest de l’aula médiévale. Il conserve alors une salle voûtée et se caractérise par un bâti de moins bonne qualité que précédemment. Les matériaux utilisés sont identiques à ceux du Moyen Age, mais sont mis en œuvre sous forme de blocs, de moellons bruts, parfois de moellons médiévaux en remploi, le tout complété par des fragments de terre cuite (tuiles, carreaux). Les parements très irréguliers devaient être couverts d’un enduit au mortier dont il reste quelques traces.

La tour carrée vient rompre le tracé ancien de la courtine orientale. Mais il est difficile de savoir à quelle époque elle a été bâtie, ou d’affirmer que sa fonction était militaire. Elle a été en partie arasée en 1905 pour raisons de sécurité.

Cinquième phase : XVIIe-XVIIIe siècles
Dans une dernière phase, on édifie au centre du château, un ensemble de bâtiments qui forment une extension du logis moderne. Certains bâtiments composant cet ensemble possédaient au moins un étage comme le prouve l’existence d’un escalier intérieur.

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